Le tiercé, c’est le fait de parier sur les 3 premiers chevaux d’une course. Depuis son lancement jusqu’à maintenant, ce pari hippique ne cesse de faire des adeptes. Certains sortent gagnants alors que d’autres perdent de l’argent. Il y a aussi ceux qui n’arrêtent pas de tenter leur chance. Si vous êtes un parieur hippique et que vous souhaitez en savoir davantage sur ce jeu qui vous anime tant, lisez attentivement ce qui va suivre.

L’origine du tiercé

Dans les années 50, un jeune employé d’une quincaillerie de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, dénommé Guy Lux, ne trouve rien à faire. Il lui vient alors l’idée d’organiser des pronostics sur le Tour de France. Il a promis 5.000 francs à la personne qui trouvera les 3 premiers de l’étape du jour dans l’ordre d’arrivée et 500 francs à la personne qui trouvera dans le désordre. Rapidement, son initiative a fait sensation, et dans tout le quartier les gens se ruaient dans la quincaillerie afin de tenter leur chance. Avec le chiffre d’affaires déclinant, le patron du magasin décide d’arrêter les paris 3 jours après leur lancement. Assistant à cet engouement, André Carrus profite de l’occasion. D’ailleurs, quelques mois auparavant, les entreprises de courses hippiques l’avaient sollicité pour développer des moyens pour encourager l’élevage. Ainsi, il adapte le concours de Guy Lux au système du Paris Mutuel Urbain (PMU). C’était le 22 janvier 1954 que le tiercé a vu le jour, lors de la rencontre pour le Prix Uranie à l’hippodrome d’Enghien (Val-d’Oise). Deux ans plus tard, Georges de Caunes commente la course du tiercé qui était diffusée pour la toute première fois à la télévision. C’est un tout nouveau pari qui devient rapidement un phénomène de société. Ainsi, tous les dimanches et les jours fériés, les Français se rendaient dans les bars PMU pour tenter de gagner le jackpot. Jusqu’en 1958, le chiffre d’affaires du PMU est passé de 50 millions d’euros à plus 203 millions d’euros. L’année 1965, le tiercé représentait près de 64 % des enjeux au PMU. Les personnalités politiques tout comme les stars du showbizz allaient aux hippodromes pour assister aux exploits de Jamin, d’Ozo, de Bellino, de Gelinotte, de Roquepine… Tout le monde s’arrêtait quand Maurice Bernadet et André Théron commentaient les courses en direct. On rêvait de remporter le jackpot du tiercé du jour, car un ticket gagnant permettait de remporter un réfrigérateur, une télévision ou une voiture.

Le plus gros jackpot

Il est possible de remporter le tiercé dans l’ordre ou dans le désordre mais, bien évidemment, c’est la première option qui rapporte le plus. Que l’on soit débutant ou novice, tout le monde peut faire ce pari hippique consistant à déterminer les 3 cheveux qui arriveront à la tête de la course. Mais ce qui a le plus marqué l’histoire du tiercé, c’est quand un ingénieur de l’École centrale, Patrice des Moutis, a usé de son savoir en mathématiques et de ses connaissances hippiques. Le 12 novembre 1958, il a touché le tiercé 35 fois dans l’ordre et 35 fois dans le désordre. Avec une mise de 294.000 francs, il remporta 5 millions de francs. Pour cette raison, le PMU a décidé de limiter à 20 fois la mise par un même individu. Afin de jouer pour lui, Patrice des Moutis a contacté des employés et, le 17 décembre 1962, les gains de 83 parieurs dans 83 PMU différents ont été saisis. Ils ont touché chacun 20 fois le tiercé dans l’ordre et dans le désordre, ce qui équivaut à 4 millions de francs. Une plainte pour escroquerie a été déposée, et Patrice des Moutis a été accusé de trucage. Même s’il s’était toujours défendu, il a été emprisonné, et il a mis fin à ses jours l’année 1975.

L’origine de l’appellation « Tiercé »

tiercé

Ce sont le créateur de ce pari et le fondateur du PMU, qui n’est autre qu’André Carrus, qui a donné le nom de tiercé. A cette époque, il n’y avait que des paris simples (le gagnant) et des paris doubles (les deux premiers arrivés). Il a alors décidé de proposer des mises sur le trio gagnant. C’est vrai qu’il avait pensé à l’appellation de tiercé, mais le déclic est arrivé pendant un déjeuner familial. Quand une employée de maison espagnole est arrivée pour servir le café, il l’a consultée concernant ce nom. Elle aurait répondu « tiercé » avec son accent. Ainsi, André Carrus a gardé ce nom. Durant plus de 20 ans, le tiercé est proposé 4 fois par semaine. Mais depuis l’année 2005, il devient quotidien. De ce fait, le nombre de points de vente ne cesse d’augmenter. Actuellement, les techniques d’enregistrement de paris a grandement évolué. Après le succès énorme du tiercé, on n’a pas attendu longtemps pour voir arriver le quarté et le quinté. C’était respectivement en 1976 et en 1989. Quoi qu’il en soit, plus de 60 ans après son lancement, le jeu est toujours aussi apprécié.

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